Marine JONAS

Ma belle Marine,

Tu as toujours été éblouissante, tu étais tellement passionnée par les sujets qui t'inspiraient, tu m'as toujours impressionnée même si j'ai l'impression que je ne te le disais pas assez. Je t'ai toujours regardé avec des yeux admiratifs Marine, tout ce que tu produisais était si doux et si remarquable: en piano, en dessin, en littérature, en poésie.

Sans le savoir tu as façonné une partie de ma vie, tu m'as éveillée à ces sujets qui te passionnaient tant que tu irradiais quand tu en parlais. Tu m'as inondée de ta douceur, ta gentillesse, et chaque instant avec toi était si précieux. Tu avais cette capacité admirable à trouver les bons mots, à montrer à tes amis qu'ils étaient chers à tes yeux, et j'espère de tout mon coeur que tu sais à quel point tu étais chère pour moi.

Tu me manques énormément, mais quand je pense à toi c'est la personne radieuse que tu as été, l'amie bienveillante et brillante qui me vient à l'esprit. C'est aussi les chemins caillouteux sur lesquels tu ne voulais pas marcher pour ne pas salir tes chaussures, les moments passés à se balader dans les rues de Thionville parce qu'on ne savait pas quoi faire d'autre mais qu'on voulait juste passer un moment ensemble, ton rire quand je disais n'importe quoi qui me réchauffait tellement le coeur, tes messages toujours plein d'amour, et tous les autres merveilleux souvenirs des moments que j'ai eu la chance de partager avec toi.

Je t'aimerai toujours Marine, tu seras toujours une partie de ma vie et de mon coeur, et je suis éternellement reconnaissante d'avoir eu la chance d'être ton amie.

Abibi

A ma brillante élève
A mon Amie

Ma très chère Marine
une porte entre
ici et là
s’est ouverte
tu vas
tu viens
nous traversons ensemble
selon la grande respiration du cœur

Le temps l’espace se fondent
les frontières s’effacent

C’est en juillet à la terrasse
sous les arbres
rayées d’ombres et de lumières
nous partageons les bulles de l’eau
nous buvons les mots
du théâtre de la poésie de la musique
nous feuilletons l’univers
les pages de nos livres tournent

C’est en mai au lycée
à la fin
du cours trop court
J’ai encore une question
me disent tes yeux auriez-vous
un instant et entre nos rires et sourires
se lève la joie dispersée
de nos longs échanges sur l’Art
et ses beautés

C’est l’été tu as si brillamment
obtenu ton baccalauréat
les pas de danse esquissés
ta jeunesse qui rayonne de projets
tous les soleils de ta beauté
les études de lettres si désirées
dans mon cœur la fierté immense
de t’avoir transmis la flamme
de te voir grandir
de te voir devenir belle jeune femme
tu seras une professeure merveilleuse
nos âmes savent et espèrent

Ce sont les vacances
le temps des au revoir et des mercis
dans mes mains qui pleurent
tu déposes l’enveloppe en fleurs
jonquilles anémones tulipes rosies par tes pinceaux artistes
ton écriture avec soin avec douceur
tresse et ajuste
chaque mot en un poème jardin de paradis
où vivent unis
la sagesse et la jeunesse
où le petit arbre courbé par le vent s’appuie au chêne
et les feuillages mêlés se tendent vers les étoiles

Merci ma très chère Marine de m’avoir appris de m’avoir élevée et fait grandir

C’est l’été encore
au musée Pompidou
lumineuses retrouvailles
avant votre entrée en terminale
des bleus des verts des jaunes des toiles de Chagall
Léonie Charlotte Lisa
Lénaïs Emy Jade Manon
Toi et moi nous nous bigarrons

C’est ma belle Marine il y a quelques jours
nous savourons ce temps pris
à tes révisions à mes copies
la main du vent
peigne nos cheveux
nous choisissons en riant
le même thé noir au goût de noisettes
nous nous attablons et s’invite aussitôt la Littérature
les oiseaux se taisent le soleil s’attarde sur l’horizon
nos voix tissent et serrent
les brins joyeux de notre Amitié

Marine ma très chère
une porte entre
ici et là s’est ouverte
la vie est un passage
m’écris-tu
oui
continuons à écrire
à semer les mots la beauté les fleurs
et les étoiles sur nos passages

                                                                                                                               Sylvia Lauer

A mon amie Marine.

Nous nous sommes rencontrés pour la première fois en 6ème, au collège Charles Péguy de Cattenom.
Cela remonte à un moment tu sais.

L'époque où pour la première fois, on quittait notre petite école où on avait nos habitudes.
L'époque où pour la première fois, on rencontrait des enfants d'autres villages.
L'époque où pour la première fois, on se rencontrait.

Dès notre première rencontre, j'ai pu voir ton intelligence, ton empathie et ta gentillesse.
Ces souvenirs bien qu'ils ne soient pas récents, ne s'estompent pas et n'estomperont jamais.

Dans ce contexte lourd, ils me reviennent plus que jamais.
Je garde et je garderai à jamais dans mon esprit et dans mon coeur, tous nos moments d'amitiés partagés.

Ce n'est pas la fin d'une aventure Marine, c'est le début d'une autre.

De là-haut, je sais que tu nous regardes et que tu nous entends.
D'ici, je ne peux que pleurer ton départ mais sache que tu seras toujours dans mon coeur.


Mes plus sincères et profondes condoléances à sa famille

J'étais dans l'église, dans ce moment de recueillement avant la messe d'hommage à Mari ne. La messe allait commencer. Je me retournais quelques secondes pour voir si je voyais le reste de ma belle famille car je souhaitais la saluer au moins du regard, j'eu un choc visuel envahissant tout mon être. L'église qui, me semble-t-il peut accueilir 300 personnes, était pleine, et meme bondée sur le fond qui m'apparu flou. Sur le pan droit, derriere la chorale, toute une jeunesse. Je fut frappée par l'image troublante de cette jeunesse que je savais s'être deplacée de loin, environ 100km, pour venir dans un village quasi dépourvu de transports en commun, et qui etait là, l'insouciance disparue. Mon regard fut happé par cette vision insoutenable, et je voulais le détourner absolument. Mais je ne pouvais pas. La force de ce que je ressentais figea mon regard ébahi, se dispersant dans mes entrailles et accelérant les battements de mon coeur. Je finis par m'obliger à me remettre en place, et je restais prostrée jusqu'au commencement de la messe, emplie de tout l'élan amour qui emmanait de cette jeunesse et qui etait, comme venu envelopper de ses velours l'incommensurable douleur de la famille.

À chacun qui a foulé les bancs de cette église, à chacun qui y a posé ses pas, à chacun qui, à distance, a joint ses pensées ou ses prieres à nous, merci.

J'ai connu Marine cette année sur les bancs de la fac. Elle était au premier rang et je les rejoins.C'est dans les cours de latin, de littérature, de phonétique que nous avons partagé la majorité de nos moments.
J'adorais ses bavardages, elle riait quand elle me les racontait. 
C'était une étudiante brillante et serviable. Elle me passait les cours que j'avais ratés. 
Le midi on se retrouvait de temps en temps à la cafet, c'était des moments si simples et si réconfortante. Son sourire égayait mes journées, je n'aimais pas vraiment les cours mais avec elle, ils étaient vivants.

Au revoir ma voisine d'amphi, tu vas beaucoup me manquer.